Roman
Editions Lajouanie - 24 janvier 2020 - 272p
Synopsis : On peut très bien découvrir un cadavre dans une salle de bains. On peut très bien être engagé par quelqu’un qu’on n’a jamais vu afin de procéder à l’échange d’un objet dont on ignore tout avec des gens qu’on ne connaît pas. On peut très bien rencontrer un concessionnaire automobile qui est un obsédé sexuel (ou l’inverse). On peut très bien faire l’amour avec une dame le jeudi et l’entendre vous dire qu’elle aime passer le dimanche avec son mari. On peut très bien prendre une raclée à chaque fois que l’on croise le sosie de David Douillet. On peut très bien être amoureux des femmes en général et d’une commissaire de police, en particulier. On peut très bien avoir de graves ennuis et continuer à en chercher. On peut très bien essayer de trouver le point commun entre toutes les infos précédemment énoncées. Et tout ça sans perdre de vue qu’on peut aussi très bien avoir une voisine qui bronze les seins à l’air, avoir un grand-père peintre, un oncle inventeur et vivre dans la campagne normande entouré de toute une ribambelle de bestioles improbables. Oui, on peut très bien se retrouver au centre de tout ce bordel. À condition, toutefois, de s’appeler Augustin Kerr, d’être détective privé, et de ne pas pouvoir résister, quand l’aventure se présente, à mettre les deux pieds dedans.
Ma lecture :
Dans un style vif et totalement délirant, François Legay nous livre une enquête policière particulièrement décalée, l'expression "policier, mais pas que" prend tout son sens.
Un roman aussi coloré que mes chaussures et la couverture c'est pour dire ! D'ailleurs cette dernière est magnifique n'est-ce pas ?
Rien n'est conventionnel dans cette histoire, elle m'a d'ailleurs fait penser au roman de Nicolas Duplessier - On n'enterre jamais le passé dont vous pouvez découvrir ou redécouvrir la chronique sur le blog.
Je dirais que ça passe ou ça casse, mais ce qu'il y a de sûr c'est que c'est une lecture qui se mène tambours battants. Pas un moment de répit ne vous sera accordé dans cette enquête des plus rocambolesque du détective privé Augustin Kerr. Si au début, tout parait un peu étrange, on s'attache rapidement au style qui est très accrocheur. Premier, deuxième et troisième degré l'humour est à tous les étages.
Augustin a rendez-vous avec Anthony Wecker dans un appartement pour une mission dont il ne connait pas encore la nature. Jusque là tout semblerait normal, sauf que sur place il découvre un mort dans la salle de bain les fesses à l'air et que si l'acompte de 5000 euros est bien là, il ne l'éclaire en rien sur ses futures investigations. En tous cas, les ennuis ne font que commencer. Heureusement pour lui à 2h de Paris son havre de paix familial l'attend : la "maison folle" à la végétation luxuriante et aux habitants tout aussi extravagants. D'un côté quand on a un chien qui se nomme Grabuge le chaos ne peut être qu'une philosophie de vie.
Mené à la première personne, ce n'est pourtant pas le lecteur qui est dans la peau du héros, mais plutôt l'auteur et il s'en donne à coeur joie. La vedette ce n'est pas l'enquête, mais l'humour qui explose à chaque tournant. Même si parfois c'est un peu tiré par les cheveux on ne peut s'empêcher de rire sur les situations abracadabrantes, en imaginant la scène. Les jeux de mots font légion, et on peut dire que l'auteur a vraiment du répondant et de la suite dans les idées, même quand le sexe embrume un peu son cerveau !
Un héros improbable et particulièrement bavard, tout autant pertinent qu'impertinent. L'enquête est bien plus compliquée que ce qui n'y parait au début. En fait, l'auteur est un petit malin, il nous embrouille avec ses discours mais pendant ce temps le Augustin remonte bien la piste, même si elle est un peu tortueuse à suivre.
L'enchainement de situations délirantes font de ce roman une lecture réjouissante. J'ai adoré quand il interpelle la charmante voisine et qui d'un naturel à toute épreuve elle lui annonce qu'ils vont prendre la Ferrari après tout ça va le changer de sa Smart.
Rendez-vous avec un détective goguenard qui vous roulera un peu dans la farine, et vous plongera dans des situations folles, pour rire et passer un bon moment rien de mieux. Ca change des thrillers où vous êtes crispés de bout en bout ici c'est la détente assurée.
Merci aux éditions pour cette lecture |
Je préfère ce genre de policiers où l’ambiance est détendue ! Merci pour tes chroniques toujours superbement présentées ! Belle journée !
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