Autobiographie
Editions Michel Lafon - 10 novembre 2022
Si je vous dis Matthew Perry nombreux me répondront à l'unisson : Chandler Biiiiiiiing, le Friends comique mondialement connu et reconnu.
Un sourire en coin, des yeux bleus perçants, de l'humour à revendre et cette addiction qui le fera passer durant les 10 ans de tournage de la série, de 58 à 102 kg, frôler la mort et quitter toutes ces fidèles petites amies par manque d'estime.
Avec cette autobiographie, vous en apprendrez encore plus, des vertes et des pas mures comme on dit, des anecdotes sur la série beaucoup, sur son emprise aux drogues légales et moins légales, et ses relations amoureuses et avec les Friends même.
Déjà je dois souligner qu'il y a un gros problème de chronologie. Il faut le suivre le petit Matty dans le déroulement des événements. D'une façon imagée, on peut expliquer cela par un coup nous sommes à la saison 9 et d'un coup on reprend à la saison 3. Donc difficile à suivre et à remettre dans l'ordre.
Il y a beaucoup de répétitions aussi, mot pour mot, phrase pour phrase du copié-collé déroutant.
Tout le monde connait le principe d'une autobiographie, un Monsieur (ou une dame) en général célèbre, c'est plus vendeur, vous raconte sa vie (ici dans un ordre assez aléatoire donc), et vous lecteur vous êtes en général un fan très curieux et avide d'en savoir encore plus, et vous êtes, au final, soit très heureux de ce que vous lisez, soit très frustré, soit pire encore très déçu de l'homme qui se cache derrière le personnage et ce fut mon cas.
Si l'inflation touche aussi les romans, vous allez en avoir pour votre argent, Matthew Perry ne cache rien, dit tout ou presque jusqu'à l'overdose.
Je n'avais pas découvert la série à sa sortie, mais 20 ans après et je connaissais les ragots fondés sur les dépendances de cet acteur, mais quel acteur est resté vraiment sobre toute sa vie ? Je pense très peu, mais aussi dépendant très peu aussi probablement. En bref, je ne savais pas le quart du quart que contenait ce livre, j'en ai donc eu largement pour mon argent !
MP donc nous livre tout. Il nous raconte - un peu - sa vie d'avant qui ressemble à celle de Chandler d'ailleurs, bien né avec des parents divorcés et l'humour pour compenser. La suite est totalement différente avec ses premières addictions à l'alcool, sa vision que la célébrité peut sauver de tout qui est enfin arrivée et qui ne l'a sauvée de rien (l'argent par contre l'a autant aidé à plonger qu'à refaire surface). Il y a beaucoup de Perry dans Bing et vice versa. Le rôle était vraiment fait pour lui d'ailleurs dans la série il est addict à la nicotine, un clin d'oeil au final.
Par moment, j'ai eu envie de lui "dire", en fait tu as des problèmes de riches, le commun des mortels ne peut pas s'évader dans les limbes de la drogue (et tant mieux certes), car il sait qu'il n'aura aucun moyen de se la payer et encore moins la cure ultra chic de désintoxication derrière ; que le premier grand écart l'enverra direct à la morgue. IL étale sans vergogne le cout de ses cures, ses addictions ne sont pas plus fortes que celles d'un autre addict, mais lui peut se soigner à coup de millions de dollars. Ca pique de lire cela vraiment, il aurait pu en aider beaucoup, un vrai égocentré et pas que dans ce domaine.
Est-ce que j'ai eu envie de le plaindre non ? Mais MP dit qu'il ne cherche ni rédemption ni réhabilitation. Quand bien même on se le demande au travers de ses écrits.
Il souffre du syndrome abandonnique, il quitte avant qu'on ne le quitte, on le sait qu'il a tout pour être heureux enfin surtout l'argent, les amis et les amours (ah oui quand même !), mais que rien ni personne ne peut le sauver de lui-même, MP dit qu'il sait tout cela, oui, mais il ne guérit pas.
Plusieurs fois j'ai eu envie aussi de lui "dire", mais en fait tu ne veux pas guérir, tu as guéri et rechuté. L'addiction c'est une maladie qui vous ronge et contre laquelle vous luttez à vie, mais quand même c'est plus facile de pleurer et de guérir en porche verte qu'en vélo même électrique.
Des confidences un peu étranges, j'y ai senti peu de mea culpa, de la vanité aussi de l'incompréhension beaucoup. J'ai été déçue par l'homme pour lequel je n'ai pas ressenti d'empathie dans toutes ses exagérations.
Comment ose t-il dire cela sur Keanu Reeves un acteur dont la gentillesse et la simplicité a fait le tour de la planète en plus ?
River était beau à l’intérieur comme à l’extérieur – trop beau pour ce monde apparemment. J’ai l’impression que ce sont toujours les types les plus talentueux qui disparaissent. Comment se fait-il que des esprits empreints d’originalité comme River Phoenix et Heath Ledger meurent, alors que Keanu Reeves est toujours parmi nous ?
Pire encore, il y a des choses que je n'aurais pas voulu savoir, cela gâche le mythe Friends. Oh pas qu'il fasse des révélations scabreuses, mais la façon dont il parle de lui de ses rapports à tout ce monde de la TV et du cinéma. Ciel il ne mérite rien au final. Il ne critique personne, mais détruit cet aura qui l'entourait, il a même réussi à me couper mon envie de re visionner la série. En tous les cas je ne n'aurais plus cette innocence à la voir à nouveau.
Peut être que c'est ce qu'il cherche détruire la dernière chose qu'il n'a jamais réussi à détruire, on l'a juste empêché de détruire ce rôle, la poule aux oeufs d'or pour les autres friends. Enfin moi j'ai compris cela quand Jennifer Aniston vient le trouver seulement à la énième saison (septième, je crois) au nom de tous pour lui dire de se prendre en charge.
Mais bien sûr ! soit c'est un pieux mensonge pour les protéger soit ils étaient plus vénaux que lui, car comment attendre autant de temps pour réagir si on se dit "friends". Matty allait les compromettre leur faire perdre des millions si cela continuait et ils ont commencé à réagir. Avant le chacun pour soi - sauf pour la négociation des contrats - était de mise.
En conclusion, j'ai fait la rencontre d'un toxicomane alcoolique au fond gentil, mais recouvert d'une épaisse couche de malveillance envers lui et meme les autres, que le gentil est mort depuis longtemps . Je ne l'aime plus, si je pouvais le comprendre avant ce livre je ne peux plus aujourd'hui.
Beaucoup d'arrogance, je sais que les EU parler d'argent n'est pas tabou, mais cet étalage débecte et est souvent inutile. On le sait qu'ils ont gagné des millions et que les royalties tomberont sur x générations, mais pour ce que ça lui a servi s'en vanter dans un livre mal écrit. Aurait-il besoin d'argent pour une énième cure ?
Il m'a donné une vision de la série moche, l'argent de la série encore plus moche. Je me demande ce que les autres friends en pensent !
Ah oui prologue de Lisa Kudrow alias Phoebe que j'ai trouvé très faux cul, mais bon tout cela n'est que mon avis, bien plus humble que celui de Matthew Perry.
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Présentation de l'éditeur : " Salut, je m'appelle Matthew, mais vous me connaissez peut-être sous un autre nom. Mes amis m'appellent Matty. Et je devrais être mort. "
Ainsi commence la captivante histoire de l'inoubliable Chandler de Friends qui, au fil de ses souvenirs, évoque ses ambitions de jeunesse et son rapport à la célébrité, ses addictions et la guérison après un grave problème de santé qui lui fit frôler la mort. Mais avant les cures de désintoxication et les séjours à l'hôpital, il y a le Matthew de 5 ans qui voyagea de Montréal à Los Angeles, ballotté entre des parents séparés ; celui de 14 ans, star du tennis au Canada ; celui de 24 ans qui décrocha le rôle le plus convoité des États-Unis pour le pilote d'une série appelée à l'époque Friends Like Us... Dans cet incroyable récit que lui seul pouvait raconter, Matthew Perry se met à nu et dévoile la famille brisée dans laquelle il a grandi (et qui l'a laissé livré à lui-même), la soif de reconnaissance qui l'a mené à la célébrité et le vide en lui que rien n'a su combler, pas même la réalisation de ses plus grands rêves. Il revient également sur la paix que lui procure aujourd'hui la sobriété et ce qu'il ressent face à l'omniprésence de Friends, nous livrant des anecdotes sur ses camarades de tournage et d'autres stars croisées sur la route.
Avec l'humour et l'honnêteté qu'on lui connaît, Matthew Perry dépeint le combat de toute une vie contre la dépendance et ce qui l'a engendrée, lui qui semblait tout avoir. Des mémoires inoubliables à la fois intimes et édifiants, et une main tendue vers ceux qui luttent contre l'addiction. D'une honnêteté sans faille, émouvant et irrésistiblement drôle, voici le livre que les fans du monde entier attendaient.
Merci
RépondreSupprimerBonjour, je viens de terminer ce livre et je partage à 100% ton avis !
RépondreSupprimermerci pour votre commentaire vous me rassurez sur mon avis un peu tranchant -
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