Thriller
Editions Belfond - 21 novembre 2019 - 545pLa passion est mon maitre mot, mon blog lui-même est conduit par elle, et son titre la mentionne.
La passion est un moteur puissant, mais ne dit-on pas : une passion dévastatrice ? Karine Giebel lui donne une dimension au-delà de tout ce que vous avez pu vivre et même imaginer.
Toujours avec son talent narratif, qui vous intrigue à la première ligne, vous accroche à la seconde et vous rend dépendant jusqu'à la fin, l'auteure va vous engouffrer dans une passion hautement destructrice.
Les contours psychologiques qu'elle y imbrique seraient dignes de l'analyse de tous les psychiatres de la planète comme cas d'école.
La passion ne s'explique pas elle se ressent. Y mettre des mots n'était pas une chose aisée et pourtant elle arrive invariablement à tomber juste et à me glacer le sang.
L'utilisation du huis clos pour mener l'histoire renforce l'oppression et l'angoisse de l'inévitable ressenti.
Le lieutenant Laetitia Graminsky et le commandant Richard Ménainville sont interrogés séparément sur la tragédie qui les a conduit en salle d'interrogatoire. Leur version des faits est étrangement similaire.
Laetitia est une nouvelle recrue sous les ordres de Richard. Fière d'avoir réussi à intégrer son équipe même si cela l'éloigne de son mari et de sa fille, elle déchante quand elle se voit seulement affectée à des taches subalternes. Une chance lui est donnée qu'elle rate et un harcèlement sexuel professionnel se met en place. Richard est fou d'elle s'il ne peut l'avoir par l'amour il l'aura par la peur. La spirale débute, elle se veut plus forte ne cédera pas à sa passion dévorante même sous la manipulation pourtant la voici à son tour possédée luttant désespérément.
Dans ce thriller psychologique, on ne parle pas d'amour pur. Deux personnages qui se détestent, mais qui se désirent parce que ça fait mal, mais que ça fait du bien aussi. C'est la lumière et l'obscurité qui s'entrechoquent dans une perte de contrôle de soi totale.
Pour avoir lu plusieurs de ses romans, Karine Giebel a cet art de créer des récits où même si les actes nous révulsent nous restons fascinés et ne pouvons nous empecher d'en lire davantage. Il y a rarement d'espoir dans ses romans, pourtant cette fois j'en ai ressenti un léger.
C'est noir cela parle de fascination, de destruction, d'incompréhension. Les contours de la passion sont décrits avec justesse et il nous est rappelé régulièrement que si nous ne l'avons pas vécu, nous ne pouvons pas comprendre. Car oui à des moments j'ai eu envie de secouer Laetitia de la forcer à réagir. Elle était consumée par cette passion et j'étais la spectatrice impuissante du feu qui détruisait tout.
La passion dépasse toujours la raison, à la fois insensée et remplie de sens. Ici elle est décortiquée dans sa version la plus sombre et quand on referme le livre on a soudain beaucoup moins envie d'en vivre une.
Malgré un récit parfois redondant et une fin un peu raccourcie à mon goût, ce roman a rempli très largement sa mission. Une tension omniprésente vous enveloppera. Je suis passionnée mais j'ai eu du mal à m'identifier à ce type de passion tout de même et encore plus aux personnages
Une fois de plus Karine Giebel confirme son talent dans l'écriture de thrillers psychologiques noirs et machiavéliques. Elle ne fait pas dans la classique et c'est pour cela que nous aimons la retrouver à chacune de ses parutions. De l'imagination à profusion qui nous horrifie un peu plus à chaque fois. Ou va t-elle chercher tout cela ? Aurait-elle vécu plusieurs vies avant celle-ci ?
Ce roman va faire de vous une poupée désarticulée et vous allez adorer ça, mais êtes vous prets à vivre la passion ?
Aimé, liké
Merci aux Editions Belfond pour cette lecture |
Présentation de l'éditeur : Personne n'est assez fort pour la vivre. Personne n'est préparé à l'affronter, même si chacun la désire plus que tout. La passion, la vraie... Extrême. Sans limites. Sans règles. On se croit solide et fort, on se croit à l'abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n'y tombera. Pourtant, il suffit d'un seul faux pas. Et c'est l'interminable chute. Aujourd'hui encore, je suis incapable d'expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j'avais plongé seul...
Cette nuit, c'est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d'interrogatoire. Que s'est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l'un après l'autre, sans aucune pitié.
Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu'elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?
Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d'effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin.
Petite biographie sur l'auteur : Auteure française née le 04/06/1971. Karine Giébel poursuit des études de droit. Elle exerce en qualité juriste dans la fonction publique territoriale où elle s'occupe des marchés publics au sein d'une communauté d'agglomérations.
Ses romans ont reçu de nombreux prix littéraires etsont traduits en 9 langues. Certains d'entre eux sont en cours d'adaptation audiovisuelle.
Bibliographie :
- 2004 : La vie du Rail- 2006 : Meurtre pour rédemption
- 2007 : Les morsures de l'ombre
- 2008 : Terminus Elicius
- 2008 : Chiens de sang
- 2009 : Jusqu'à ce que la mort nous unisse
- 2009 : L'empreinte sanglante
- 2011 : J'aime votre peur
- 2012 : Juste une ombre
- 2013 : Post mortem
- 2013 : Le purgatoire des innocents
- 2013 : Maîtres du jeu
- 2014 : Satan était un ange
- 2014 : Irradié
- 2016 : 13 à table !
- 2016 : De force
- 2017 : D'ombre et de silence
- 2018 : Toutes blessent la dernière tue
- 2019 : Ce que tu as fait de moi
- 2019 : Écouter le noir
- 2019 : 13 à table !
- 2017 : Crimes au musée
- 2020 : 13 A table
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Thriller
Editions Belfond - 21 novembre 2019 - 545p
Synopsis : Personne n'est assez fort pour la vivre. Personne n'est préparé à l'affronter, même si chacun la désire plus que tout. La passion, la vraie... Extrême. Sans limites. Sans règles. On se croit solide et fort, on se croit à l'abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n'y tombera. Pourtant, il suffit d'un seul faux pas. Et c'est l'interminable chute. Aujourd'hui encore, je suis incapable d'expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j'avais plongé seul...
Cette nuit, c'est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d'interrogatoire. Que s'est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l'un après l'autre, sans aucune pitié.
Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu'elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?
Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d'effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin.
Cette nuit, c'est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d'interrogatoire. Que s'est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l'un après l'autre, sans aucune pitié.
Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu'elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?
Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d'effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin.
Ma lecture :
La passion est mon maitre mot, mon blog lui-même est conduit par elle, et son titre la mentionne.
La passion est un moteur puissant, mais ne dit-on pas : une passion dévastatrice ? Karine Giebel lui donne une dimension au-delà de tout ce que vous avez pu vivre et même imaginer.
Toujours avec son talent narratif, qui vous intrigue à la première ligne, vous accroche à la seconde et vous rend dépendant jusqu'à la fin, l'auteure va vous engouffrer dans une passion hautement destructrice.
Les contours psychologiques qu'elle y imbrique seraient dignes de l'analyse de tous les psychiatres de la planète comme cas d'école.
La passion ne s'explique pas elle se ressent. Y mettre des mots n'était pas une chose aisée et pourtant elle arrive invariablement à tomber juste et à me glacer le sang.
L'utilisation du huis clos pour mener l'histoire renforce l'oppression et l'angoisse de l'inévitable ressenti.
Le lieutenant Laetitia Graminsky et le commandant Richard Ménainville sont interrogés séparément sur la tragédie qui les a conduit en salle d'interrogatoire. Leur version des faits est étrangement similaire.
Laetitia est une nouvelle recrue sous les ordres de Richard. Fière d'avoir réussi à intégrer son équipe même si cela l'éloigne de son mari et de sa fille, elle déchante quand elle se voit seulement affectée à des taches subalternes. Une chance lui est donnée qu'elle rate et un harcèlement sexuel professionnel se met en place. Richard est fou d'elle s'il ne peut l'avoir par l'amour il l'aura par la peur. La spirale débute, elle se veut plus forte ne cédera pas à sa passion dévorante même sous la manipulation pourtant la voici à son tour possédée luttant désespérément.
Dans ce thriller psychologique, on ne parle pas d'amour pur. Deux personnages qui se détestent, mais qui se désirent parce que ça fait mal, mais que ça fait du bien aussi. C'est la lumière et l'obscurité qui s'entrechoquent dans une perte de contrôle de soi totale.
Pour avoir lu plusieurs de ses romans, Karine Giebel a cet art de créer des récits où même si les actes nous révulsent nous restons fascinés et ne pouvons nous empecher d'en lire davantage. Il y a rarement d'espoir dans ses romans, pourtant cette fois j'en ai ressenti un léger.
C'est noir cela parle de fascination, de destruction, d'incompréhension. Les contours de la passion sont décrits avec justesse et il nous est rappelé régulièrement que si nous ne l'avons pas vécu, nous ne pouvons pas comprendre. Car oui à des moments j'ai eu envie de secouer Laetitia de la forcer à réagir. Elle était consumée par cette passion et j'étais la spectatrice impuissante du feu qui détruisait tout.
La passion dépasse toujours la raison, à la fois insensée et remplie de sens. Ici elle est décortiquée dans sa version la plus sombre et quand on referme le livre on a soudain beaucoup moins envie d'en vivre une.
Malgré un récit parfois redondant et une fin un peu raccourcie à mon goût, ce roman a rempli très largement sa mission. Une tension omniprésente vous enveloppera. Je suis passionnée mais j'ai eu du mal à m'identifier à ce type de passion tout de même et encore plus aux personnages
Une fois de plus Karine Giebel confirme son talent dans l'écriture de thrillers psychologiques noirs et machiavéliques. Elle ne fait pas dans la classique et c'est pour cela que nous aimons la retrouver à chacune de ses parutions. De l'imagination à profusion qui nous horrifie un peu plus à chaque fois. Ou va t-elle chercher tout cela ? Aurait-elle vécu plusieurs vies avant celle-ci ?
Ce roman va faire de vous une poupée désarticulée et vous allez adorer ça, mais êtes vous prets à vivre la passion ?
Aimé, liké
Petite biographie sur l'auteur : Auteure française née le 04/06/1971. Karine Giébel poursuit des études de droit. Elle exerce en qualité juriste dans la fonction publique territoriale où elle s'occupe des marchés publics au sein d'une communauté d'agglomérations.
Ses romans ont reçu de nombreux prix littéraires etsont traduits en 9 langues. Certains d'entre eux sont en cours d'adaptation audiovisuelle.
Bibliographie :
- 2004 : La vie du Rail- 2006 : Meurtre pour rédemption
- 2007 : Les morsures de l'ombre
- 2008 : Terminus Elicius
- 2008 : Chiens de sang
- 2009 : Jusqu'à ce que la mort nous unisse
- 2009 : L'empreinte sanglante
- 2011 : J'aime votre peur
- 2012 : Juste une ombre
- 2013 : Post mortem
- 2013 : Le purgatoire des innocents
- 2013 : Maîtres du jeu
- 2014 : Satan était un ange
- 2014 : Irradié
- 2016 : 13 à table !
- 2016 : De force
- 2017 : D'ombre et de silence
- 2018 : Toutes blessent la dernière tue
- 2019 : Ce que tu as fait de moi
- 2019 : Écouter le noir
- 2019 : 13 à table !
- 2017 : Crimes au musée
- 2020 : 13 A table
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