Roman
Editions Nil - Mars 2019 - 352p
Ma lecture :
100 mots uniquement par jour à prononcer imaginez vous l'horreur, la frustration et la folie qui vous guettent ? Christina Dalcher l'a imaginé pour vous.
Je l'ai englouti, un roman qui m'a parlé et qui ne peut pas laisser sans voix.
Je l'ai englouti, un roman qui m'a parlé et qui ne peut pas laisser sans voix.
Je me suis tellement imprégnée de l'histoire que par moment je m'entendais penser "attention ne gaspille pas ton quota journalier".
Une atmosphère très vite pesante. Dès les premières pages, nous sommes horrifiés par la société dépeinte, on s'imagine que c'est possible, des "révérends Carl" il y en a partout dans le monde. Un Hitler d'un autre genre. Une histoire de pouvoir entre de mauvaises mains qui fait froid dans le dos.
La lecture est particulièrement addictive. J'espérai de pages en pages trouver une solution possible, mais les portes se verrouillent une à une, c'est oppressant, on devient fataliste mais ça boue à l'intérieur. J'attendais la révolte ! Elle est venue encore plus inimaginable car elle met en lumière toute l'aberration de certains cerveaux humains pour arriver à leurs fins.
Nous sommes dans les pensées de Jean : avant elle était docteur neurolinguiste, aujourd'hui elle est une femme avec un "compte-mots" en guise de bracelet et se cantonne à des taches ménagères pour sa famille. Chaque jour dans cette nouvelle société les femmes perdent un peu plus de leur liberté. Le révérend Carl veille à remettre les femmes à leur place ! Mais comment en est-on arrivé là ? Jean se souvient, il ne lui reste que cela : les souvenirs. Quand contre toute attente elle est appelée à l'élaboration d'un sérum pour guérir l'aphasie du frère du président, elle voit là une arme de négociation pour elle et sa fille. Mais si tout cela n'était qu'une invention et que cette arme se retourne contre toutes les femmes de la terre ?
Dans la lignée de "La servante écarlate" ce roman soulève des questions sur l'extrémisme et sur le "non-rôle" des femmes auprès de certains mâles.
Il m'a fait bouillir de colère évidemment, les faire taire combien en rêvent et surtout de par le monde combien y parviennent ? Quand tout cela cessera t'il ?
Je pense que c'est un roman qui plaira plus aux femmes qu'aux hommes. Quelques points un peu caricaturés et la dernière scène j'étais un peu perdue, mais j'ai vraiment aimé le sujet et la façon dont il est abordé. Quoiqu'on dise priver une femme de la parole c'est la tuer, car si l'homme se définit plus par l'action physique, la femme c'est par le langage qu'elle excelle. C'est cérébral !!
De la différence homme/femme, nous faisons un bond vers l'indifférence, des êtres accessoires. De la politique, du pouvoir et de la science et surtout de l'abus qui s'articulent sur une histoire bien pensée.
Un roman dystopique très intéressant, ne pas oublier l'égalité et le combat de chaque jour pour ne pas régresser peu importe le sexe. Addictif et efficace, il redonne foi en l'humain, car au final les êtres pervertis sont tout de même moins nombreux et les autres se solidarisent. Anticiper sinon la réalité dépassera la fiction.
Et vous ? vous le voulez de quelle couleur votre compte mot ? Noir comme Jean ou Rouge comme le sang qui devra forcément couler ?
Il m'a fait bouillir de colère évidemment, les faire taire combien en rêvent et surtout de par le monde combien y parviennent ? Quand tout cela cessera t'il ?
Je pense que c'est un roman qui plaira plus aux femmes qu'aux hommes. Quelques points un peu caricaturés et la dernière scène j'étais un peu perdue, mais j'ai vraiment aimé le sujet et la façon dont il est abordé. Quoiqu'on dise priver une femme de la parole c'est la tuer, car si l'homme se définit plus par l'action physique, la femme c'est par le langage qu'elle excelle. C'est cérébral !!
De la différence homme/femme, nous faisons un bond vers l'indifférence, des êtres accessoires. De la politique, du pouvoir et de la science et surtout de l'abus qui s'articulent sur une histoire bien pensée.
Un roman dystopique très intéressant, ne pas oublier l'égalité et le combat de chaque jour pour ne pas régresser peu importe le sexe. Addictif et efficace, il redonne foi en l'humain, car au final les êtres pervertis sont tout de même moins nombreux et les autres se solidarisent. Anticiper sinon la réalité dépassera la fiction.
Et vous ? vous le voulez de quelle couleur votre compte mot ? Noir comme Jean ou Rouge comme le sang qui devra forcément couler ?
Le booktrailer :
Petite bio de l'auteur : Christina Dalcher est nouvelliste et romancière américaine.
Elle est titulaire d'un doctorat en linguistique théorique de l'Université de Georgetown en 2006. Chercheuse, spécialiste de changements phonétiques dans les dialectes italiens et britanniques, elle a enseigné aux États-Unis, en Angleterre et aux Émirats arabes unis. Elle vit avec son mari entre le Sud des États-Unis et Naples, en Italie.
Bibliographie :
2018 - Vox
Elle est titulaire d'un doctorat en linguistique théorique de l'Université de Georgetown en 2006. Chercheuse, spécialiste de changements phonétiques dans les dialectes italiens et britanniques, elle a enseigné aux États-Unis, en Angleterre et aux Émirats arabes unis. Elle vit avec son mari entre le Sud des États-Unis et Naples, en Italie.
Bibliographie :
2018 - Vox
Quelle horreur ! Remarque, souvent, la parole des femmes est parfois dite, mais pas entendue pour autant ! Merci Laure pour ce beau retour ! Bon dimanche ensoleillé ☀️ ! Bisous
RépondreSupprimerC'est un grand roman, je le recommande vivement
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