C'est le monde à l'envers - Nicolas Vanier - Laure "La liseuse heureuse"

Roman dystopique - Écologie

XO Editions - Septembre 2022 - 375p

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Un roman d'anticipation et d'aventure, traitant de sujets chers à l'auteur : la nature, l'écologie, l'environnement. Que deviendrions-nous si la nature décidait de se venger en nous obligeant à vivre en communion avec elle ? Est ce vraiment la fin du monde ou l'ère d'un monde meilleur ?

C'est avec ce sujet grave et d'actualité, que Nicolas Vanier va une fois de plus interpeller ses lecteurs et une fois de plus il me subjugue me transporte, mais aussi me fait rêver.

Un futur qui se dessine au présent. Le roman se déroule "aujourd'hui" dans un climat caniculaire où l'environnement et ses êtres vivants sont peu à peu en train de se détériorer. Puis le black-out, l'ultra moderniste est aboli, les hommes vont devoir réapprendre à vivre en harmonie avec la nature.

J'ai adoré vivre au même rythme que la nature, je regrette que cela n'ai duré que le temps d'un roman. Je l'ai avalé pour ne pas écrire dévoré. Je suis devenue avec les héros de ce livre un Bear Grylls qui avec quasi rien va devoir survivre, trouver des astuces et redécouvrir les richesses de son environnement.

La pluie, la terre, le vent et le soleil un peu de courage et beaucoup de travail, mais les efforts sont payants et la nature nous le rend de mille façons bien plus gratifiantes que toutes nos technologies. Regarder pousser le blé doit être d'une satisfaction incommensurable, ce même blé qui servira à nourrir des familles entières.

Stanislas est un homme puissant et riche. La bourse c’est ce qui mène le monde et sa vie. Son mariage bat de l'aile et son fils le déçoit chaque jour davantage. A mille lieux de l'écologie et de l'humanité, seul Dédé SDF au bas de son immeuble dans un coin de paradis illégal trouve quelques grâces à ses yeux.

Pourtant un black-out sans précédent va toucher le monde, laissant les personnes dans incompréhension la plus totale. Plus d eau courante, plus d électricité, plus de réseau, pillages fuites et le chacun pour soi explose. Stan riche trader est obligé de se replier dans une ferme du Morvan achetée quelques jours auparavant sous les conseils de son avocat. Accompagné de sa femme et de leur fils Jonathan, ils enfourchent des vélos et parcourent pendant 3 jours les 300 km espérant de meilleures conditions de vie loin de la capitale devenue inhabitable. Qui l eut cru lui le citadin jusqu’au bout des orteils le voilà contraint de vivre sur la paille , nettoyer de la bouse de vache et surtout devenir socialement l’être inférieur. C est vraiment le monde à l envers.

Stan va devoir ravaler sa fierté s il veut survivre dans ce monde totalement méconnu. Dans sa fuite, il a emporté des lingots d or un trésor qu’il considère comme une valeur sure. Au contact de cette famille de fermier, il va apprendre que la plus grande des richesse n est pas ce métal précieux, mais la nature que lui et ses concitoyens ont bien malmenée depuis des siècles.

Le sujet est sensible et surtout d'actualité, un futur qui nous pend au nez si nous continuons à aller autant contre notre mère Terre.

"Vas-y. Goûte-moi ça.

Patrick avance timidement la main. Son cœur bat à grands coups. Les grains renflés, parfaits, ont une couleur pourpre. Sous sa paume, ils roulent comme de la soie.

— C’est une variété très ancienne, un blé qu’on cultivait autrefois sur les collines de Haute-Provence. Un vieil ami me les a laissées en héritage. C’est lui qui m’a tout appris de la vraie nature. Oui, la vraie. Pas celle qui a été transformée, voire défigurée pour être plus précis.

Patrick hoche la tête en signe d’approbation, conscient de la valeur de l’offrande. Seul un paysan peut comprendre. La honte l’envahit. Il s’est laissé manipuler par ces guignols de chez Sacramento et consorts avec leurs cochonneries hybrides et, comme tant d’autres, il leur a laissé le champ libre, c’est le cas de le dire. "

L'auteur a cette écriture à la fois douce et entrainant qui nous fait tourner les pages. Je me suis imaginée des tas d'astuces pour moi aussi exploiter mon environnement et survivre dans une "pseudo" fin du monde".

Ces deux mondes, rural et urbain qui rentrent en collision avec Stan le trader et Patrick le fermier fait des étincelles. Les deux peuvent s'entraider, mais encore faut il qu'ils le veuillent, oublier les rancoeurs, les profits personnels qui n'ont aucun intérêt pour le bien-vivre ensemble.

J'ai lu ce roman dans la peau d'une aventurière, fébrile en attendant la pluie, impatience en regardant le blé germer, et bienveillante envers mon prochain et dame nature. Un roman qui sensibilise autant qu'il émerveille. A lire absolument pour vivre une très belle aventure remplie d'enseignements.

Parce que l'auteur nous sensibilise à toutes les richesses oubliées qui nous entourent et nous invite au voyage. Sa plume est légère comme le vent et chaude comme le soleil. On ne peut qu'être charmé et envouté par ce roman. L'avenir m'a paru moins hostile grâce à lui. Aux hommes de savoir en faire le bon usage. Un roman à lire et à faire lire pour construire tout ensemble l'avenir, la main dans la main et sauver ce qui est encore sauvable.

Souvent les romans de Nicolas Vanier sont adaptés au cinéma et je compte bien le visionner si c'est le cas, car cela promet de belles et grandioses images en plus d'une incroyable aventure mise en images.

Merci aux éditions

Présentation de l'éditeur : Une canicule sans précédent touche Paris, provoquant une panne d'électricité sans fin, la pénurie du carburant et un mouvement de panique sur les marchés financiers. Stanislas, un trader, sa femme et Dédé, le SDF qui vit en bas de chez eux partent dans l'exploitation agricole du couple, au coeur du Morvan. Une cohabitation difficile débute alors avec Patrick, l'agriculteur de la ferme.

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Petite biographie de l'auteur :

Nicolas Vanier est un auteur français né en 1962.
Marié et père de trois enfants, il vit en Sologne lorsqu’il ne voyage pas à travers le Grand Nord. Il a raconté ses aventures dans plusieurs ouvrages et films qui ont tous connu un immense succès.