6 mai 2021

Fête et défaites d'Antoine Cristau - Masse critique Babélio

Roman humour

Editions Harper Collins -  6 mai 2021 - 468 p 

Fete et défaites antoine cristau happybook livres addict avis


Synopsis : Camille et Laurent s’aiment.
Depuis qu’elle est enfant, Camille rêve d’un grand mariage tandis que Laurent, marqué par le divorce de ses parents, s’est juré de ne jamais s’engager. Par amour, chacun fait un pas en direction de l’autre : ce sera un pacs imaginé en petit comité, avec leurs familles et quelques amis. Mais c’est sans compter l’intrusion zélée des parents de Camille dans l’organisation de cette célébration.
Le jour « J » arrive : la fête tiendra-t-elle toutes ses promesses de bonheur ?


Ma lecture :

Construit de façon originale par une succession de premières pages de roman, Fête et défaites est un récit jubilatoire qui célèbre, dans une unité de temps et de lieu, les joies et les désappointements de l’amour. Servi par une galerie de personnages croqués avec humour et des dialogues ciselés, ce texte offre un plaisir de lecture irrésistible.


Entre le résumé et la petite note de l'éditeur ci-dessous, je me suis dit "tout est dit", mais il reste toujours tant à dire sur une lecture.

C'est d'abord la couverture aux couleurs douces au joli dessin qui m'a attirée, un titre en forme de jeu de mot a achevé de me convaincre.

Je lis la première page, je la tourne et là... énorme surprise. Je continue, deuxième page, je tourne et re surprise, la même, ainsi de suite. Je suis totalement déroutée. Je vérifie ma pagination, non tout va bien de ce coté là. Je constate également un léger changement de la police et taille d'écriture de page en page.  Attention pour les presbytes les polices sont affreusement petites et les caractères serrés un vrai supplice.

Antoine Cristau, pour son premier roman, a crée une construction originale : il attaque chaque page comme une nouvelle aventure, une première page d'un nouveau roman. L'intrigue est la même, le fil conducteur aussi, mais par des jeux de mot il "finit" un chapitre pour immédiatement en commencer un nouveau.

La dernière phrase est laissée en suspens, et la première phrase la termine et passe à la suite.

"Eric, Eric, tu me vires ce guignol j'peux plus le voir

Changement de page, nouveau paragraphe,

En peinture... je suis aux Beaux arts ! Et toi ? demanda Laetitia à son voisin de table qu'elle ne connaissait pas."

Il ne faut pas décrocher car on peut très vite être perdu, cela a le mérite de rendre le récit vivant et trépidant. Enchaînements sans commune mesure, pas le temps de s'ennuyer que l'on passe à la suite comme une toute première fois.

L'effet escompté est au rendez-vous, cela m'a tout de même beaucoup dérangé et j'ai trouvé la lecture fastidieuse. Je finissais une page avec invariablement un sentiment de frustration. J'en commençais une autre avec un nouvel élan certes. Je dirais qu'il faut beaucoup de mémoire pour le lire et moi c'est quelque chose qui me fait un peu défaut.

Camille et Laurent sont fous d'amour l'un pour l'autre. Camille voudrait se marier, Laurent fera le compromis d'un Pacs. Mais les parents de Camille voient les choses en grand, x invitations, la décoration, les festivités... Tout prend des allures extravagantes bien loin des prérogatives de départ et plus proche d'un mariage en bonne et du forme. Chaque membre de la famille et amis y met son grain de sel. Camille et Laurent sont emportés dans ce tourbillon, l'amour et la simplicité auront ils raison de tous. ?

L'auteur entremêle avec art et d'une façon inédite les sentiments amoureux au sein de la famille. L'analyse est pertinente et on peut se projeter dans les situations ou s'identifier à un personnage.

Une galerie de personnages impressionnante, bien croqués et apportant milles couleurs. On les a tous déjà croisé dans nos vies.

Suivre le fil de cette histoire a été difficile mais les scènes cocasses qui se succèdent rattrapent un peu la sauce et rendent le récit réjouissant et suffisant drôle et questionneur pour aller jusqu'au point final.

Personnellement, je n'ai pas été fan de sa construction, qui demande trop d'effort, et fait taire mon intérêt plus vite qu'il ne l'éveille.
Mais je relirais volontiers cet auteur dans quelque chose de plus conventionnel, car il maîtrise la psychologie des personnages, son l'imagination semble débordante et il a du se soumettre à un énorme travail pour arriver à écrire d'une telle façon.

Une festivité livresque digne du musée des curiosités, à découvrir mais il ne m'a pas vraiment plus à cause de cette construction dommage.



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Roman reçu dans le cadre de la masse critique de Babelio par les éditions Seuil

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