Roman
Calmann Levy - 2 janvier 2020 - 327pUn roman majestueux coiffé de sa douce mélancolie jusqu'aux portes de la dépression.
Il y a un moment précis pour lire ce genre de roman et ce fut le mien. Il n'est pas difficile, il ne nous rend pas triste, ni en colère, la nuit nous enveloppe et nous cheminons doucement presque en paix, vers une mélancolie dévastatrice autant qu'une passion amoureuse peut parfois l'être.
Le résumé est plus banal que l'histoire qui éveille en nous une douce torpeur. La mélancolie est un piège que l'on laisse se refermer sur nous. L'auteur en capte toute l'essence pour nous la transmettre.
Elena thésarde en philosophie a pour mentor Corinne despotique au possible. Elle a malgré tout comme on dit "tout pour être heureuse", mais elle n'arrive plus à sentir le bonheur. Un burn-out professionnel l'amène à repousser l'homme qu'elle aime, Théo. Une mélancolie s'installe pernicieusement. Elle se cristallise en une petite femme, âgée, malodorante, vêtue de noir, cette soit- disant voisine aux chats squatte son appartement, la guide encore plus profondément dans cet état. Sa mélancolie s'appelle Madeleine. Celle de son père Isabelle. Il y a-t-il une issue quand on se laisse bercer par elle et que cet état nous semble acquis et finalement réconfortant ?
On dit que "Nul ne nous sauve de nous même" pourtant les autres sont des marches pieds vers un chemin plus heureux. Elena est entourée de personnages aimables à elle de tendre la main.
Les mots sont presque doux, ils nous sont susurrés à l'oreille c'est notre Madeleine qui nous parle au travers de Léa Herbreteau. J'ai dessiné les contours de la mélancolie d'Elena qui s'y enfonce sans lutter. J'en ai ressenti les moindres vibrations. Les mots, les descriptions des situations m'ont pénétré, la tristesse grandissante devient comme un état de grâce.
La façon au début où Elena se souvient de son bonheur avec Théo m'a un peu rappelé "la fille du train" de Paula Hawkins. Auditeurs de leurs histoires, spectateurs du bain de boue dans lequel elles se débattent, tout cela nous happe. Il y aurait il un peu de vécu par l'auteur dans cette histoire ?
Le livre est très beau ne vous y trompez pas, il vous emporte dans un tourbillon chaud de chagrin. Le lent cheminement est échaffaudée avec délicatesse, le mal prend son ampleur au fil des pages. Il traite d'autres sujets importants comme le harcèlement et nos rapports avec nos proches. Il est un guide pour mieux comprendre cet état qui, il ne faut pas le nier, est aussi parfois le notre. Apprivoiser la mélancolie qui fait partie de nous tout autant que la joie, la bonne humeur, est la garantie d'en être le maître et non le contraire. Un message d'espoir quand elle voudra vous saisir trop profondément.
La vie ne serait pas belle si parfois elle n'était pas triste.
Roman à lire, peut-être, au meilleur de sa forme pour aprécier les contours de cette confusion mentale et destructrice, pour savoir en prendre le bon et s'éloigner du pire.
Il y a un moment précis pour lire ce genre de roman et ce fut le mien. Il n'est pas difficile, il ne nous rend pas triste, ni en colère, la nuit nous enveloppe et nous cheminons doucement presque en paix, vers une mélancolie dévastatrice autant qu'une passion amoureuse peut parfois l'être.
Le résumé est plus banal que l'histoire qui éveille en nous une douce torpeur. La mélancolie est un piège que l'on laisse se refermer sur nous. L'auteur en capte toute l'essence pour nous la transmettre.
Elena thésarde en philosophie a pour mentor Corinne despotique au possible. Elle a malgré tout comme on dit "tout pour être heureuse", mais elle n'arrive plus à sentir le bonheur. Un burn-out professionnel l'amène à repousser l'homme qu'elle aime, Théo. Une mélancolie s'installe pernicieusement. Elle se cristallise en une petite femme, âgée, malodorante, vêtue de noir, cette soit- disant voisine aux chats squatte son appartement, la guide encore plus profondément dans cet état. Sa mélancolie s'appelle Madeleine. Celle de son père Isabelle. Il y a-t-il une issue quand on se laisse bercer par elle et que cet état nous semble acquis et finalement réconfortant ?
On dit que "Nul ne nous sauve de nous même" pourtant les autres sont des marches pieds vers un chemin plus heureux. Elena est entourée de personnages aimables à elle de tendre la main.
Les mots sont presque doux, ils nous sont susurrés à l'oreille c'est notre Madeleine qui nous parle au travers de Léa Herbreteau. J'ai dessiné les contours de la mélancolie d'Elena qui s'y enfonce sans lutter. J'en ai ressenti les moindres vibrations. Les mots, les descriptions des situations m'ont pénétré, la tristesse grandissante devient comme un état de grâce.
La façon au début où Elena se souvient de son bonheur avec Théo m'a un peu rappelé "la fille du train" de Paula Hawkins. Auditeurs de leurs histoires, spectateurs du bain de boue dans lequel elles se débattent, tout cela nous happe. Il y aurait il un peu de vécu par l'auteur dans cette histoire ?
Le livre est très beau ne vous y trompez pas, il vous emporte dans un tourbillon chaud de chagrin. Le lent cheminement est échaffaudée avec délicatesse, le mal prend son ampleur au fil des pages. Il traite d'autres sujets importants comme le harcèlement et nos rapports avec nos proches. Il est un guide pour mieux comprendre cet état qui, il ne faut pas le nier, est aussi parfois le notre. Apprivoiser la mélancolie qui fait partie de nous tout autant que la joie, la bonne humeur, est la garantie d'en être le maître et non le contraire. Un message d'espoir quand elle voudra vous saisir trop profondément.
La vie ne serait pas belle si parfois elle n'était pas triste.
Roman à lire, peut-être, au meilleur de sa forme pour aprécier les contours de cette confusion mentale et destructrice, pour savoir en prendre le bon et s'éloigner du pire.
Présentation de l'éditeur « Madeleine est assise dans le fauteuil de ma sœur, ses mains jointes sur les cuisses. Sourire aux lèvres. Depuis quand exactement est-elle ici ? » Avant, Elena était consultante en philosophie et écrivait une thèse, jusqu'au jour où tout s'est effondré. Depuis, elle passe ses journées enroulée dans sa couette, un café au Sauvignon à portée de main, et pense à Théo. Théo qui est parti, mais qui est encore partout. Un matin, sa voisine Madeleine frappe à sa porte. Ses cheveux sont longs et gris, ses vêtements sont noirs. Sa peau est constellée de taches de vieillesse et elle pue le médicament. Elle dit qu’elle vient juste pour le café. Juste pour discuter. Mais les jours passent et Madeleine est toujours là, bien décidée à s’insinuer dans la vie d’Elena, à lui chuchoter des pensées de plus en plus sombres.
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